Journal de la première partie de ma préparation au marathon, en plein confinement, avec le plan d’entrainement de Kalenji. Il y a mes ressentis, des astuces. L’épisode précédent est dans le post ici.

Semaine 1 – On débute doucement
Au menu, courir 4 fois 1 h dans le semaine pour habituer le corps. Je suis en vacances, j’ai donc tout mon temps 🙂
- 1er jour/ 20 avril 2020: J’y suis allée avec mon mari. On a fait une boucle que j’avais dessinée au début du confinement avec cette fameuse contrainte: « courir 1h dans un rayon de 1km ». Ca fait quand même 10.5km!
- 3ème jour: Je commence à sentir que j’ai les jambes lourdes pour courir comme prévu par le plan d’entrainement.
- 4ème sortie: J’étais super contente, c’était la première fois de ma vie que je fais autant de bornes la même semaine : 42 Km, un marathon quoi!

Cette semaine est géniale. En parallèle, mes profs de Yoga en Inde nous ont fait 3 sessions d’1H30 de Yoga via Zoom. C’était absolument émouvant de les revoir et de pratiquer avec eux et avec les autres élèves malgré la distance, le décalage horaire.
Avec tout ce yoga et des étirements spécifiques pour le quadriceps, je n’ai pas de courbatures du tout à la fin de cette semaine.
J’ai quand même une énorme ampoule au niveau du pied droit, que j’ai percé plusieurs jours de suite. Youpi!
Ma posture préférée du moment : Vajrasana, la posture du Diamant, ça étire les quadriceps à fond!

Semaine 2 – Cycle 1 : premier travail spécifique
Je reprends le boulot cette semaine, l’enjeu est donc de continuer à tenir le planning du plan d’entrainement de Décathlon.
- S2J1: Echec du lundi matin. Je me suis couchée trop tard pour préparer un parcours « vallonné » sur Strava. Je dois surtout pratiquer en vue de mon cours de Yoga spécial « Ouverture des hanches » le lendemain, avant de commencer à bosser. Je remets donc la course au lendemain.
- S2J1 Bis: Mardi matin. Je me suis couchée à 22h15 pour me lever tôt. Les chats me réveillent à 6h30 et je pars courir à 7h! Hey, mais je cours la deuxième semaine, j’y suis! Il a beau pleuvoir, je suis contente d’être en train de me faire un nouveau parcours et de me taper toutes les montées possibles de mon quartier. Une douche et j’enchaîne avec ma pratique de Yoga avant d’attaquer la réunion de service de 9h30 (durant lequel j’ingurgite mon petit déj). JD mon collègue dit aussi qu’il a couru avant la réunion, mon mari aussi a couru, je suis cernée de coureurs mais ils font du 5 mn/km, je suis une limace à côté…
L’art de courir sous la pluie
S2J3: J’ai du me faire violence pour y aller ce matin, vu qu’il pleuvait. Mais il va pleuvoir aussi demain et après après demain alors ça sert à rien de repousser. Faut que j’apprenne à faire avec la pluie et même que je vais finir par adorer ça, hein!

J’ai découvert la VRAIE astuce pour courir sous la pluie ☔️ : La Casquette 🧢! Merci Google. C’est génial pour courir sans se faire aveugler par les gouttes🏃🏾♀️.
Cette sortie m’a aussi appris à gérer le point de côté. J’ai du m’arrêter et pratiquer une respiration abdominale: inspirer et expirer en 4 temps la main sur le ventre pour le sentir gonfler et dégonfler.
S3 : La routine s’installe
J’ai couru 4 fois sans trop me poser de questions, presque en mode pilotage automatique. Dimanche, c’était le dernier jour du confinement, la dernière fois que je suis limitée au km à la ronde!
Je suis contente d’avoir pu découvrir ce parcours dans mon quartier quand même.
L’astuce de la semaine est un conseil du chéri pour le parcours vallonné (enfin faux plat, on est à Villeurbanne): « Faire des petits pas dans les montées, utiliser les abdos ». Hyper efficace!


S4: Libérée, Délivréé, Déconfinée
S4J1: Libération! On est deconfiné. Plus besoin de petit papier à remplir avant de courir, plus de limitation au km! Bon, les restos, bars et salle de sport sont toujours fermés, les petits ne vont pas à l’école et je suis toujours en télétravail (jusqu’en septembre, ce qui est bien pratique pour s’entraîner).
La vraie libération c’est qu’on peut faire des sorties longues! A 6h45, on est parti direct avec le chéri courir sur les berges, confluence, quai de saone, bellecour. Une impression de sortir de prison et de redécouvrir Lyon. Les jambes tiennent le coup, vu que l’allure est tranquille.


Côté Yoga: j’ai fait une séance de yin yoga avant de me coucher. En famille, on a terminé le Hip Challenge et attaqué le Back Bend challenge avec un programme de Yoga Body : 14 jours où on doit faire 15 mn de yoga pour assouplir le dos, améliorer le pont. Ça fait râler mon fils mais il s’assouplit à vitesse grand V, je suis jalouse.
Semaine 5 : l’addiction
Je taquine mon mari à table en lui disant qu’en ce moment je cours plus que lui! Il faut dire que je réussis à me lever le matin et j’ai hâte d’aller courir. Plus que d’aller sur mon tapis d’ailleurs…
Cette semaine, les jours où il n’y avait pas de course prévue ça m’a manqué. C’est une discipline de suivre un planning: s’y tenir et ne pas en faire trop, respecter les jours de repos, ça fait aussi partie du programme!

Pour la sortie longue de 17 km, on avait la même cadence avec mon mari. C’est rigolo et magique comme ambiance: unis dans la transpiration et les foulées. C’est une chose de se supporter en confinement, c’est pareil en courant.
S6: Les règles et la course à pied #explicite #notaboo #glamourbonjour
Grosse semaine d’entrainement au programme en théorie. Oh oh, je dois avoir mes trucs de filles ! No big deal en théorie. Sauf que je me suis lancée dans la pratique du FIL (Flux instinctif libre : l’art de se débarrasser des protections périodiques). C’est libérateur mais ça demande d’être hyper connectée à son corps et son périnée, donc peu compatible avec la course à pied.
Le rendez-vous ne manque pas: elles sont là, abondantes et me vident. Je suis frustrée mais je dois apprendre à accepter que mon corps ne sache pas faire deux choses à la fois. Je me repose et je zappe le J3.
L’avantage du FIL: mes flux sont concentrés sur 2 jours max. Je retrouve assez d’énergie pour la sortie longue de presque 20km. Mais c’était super duuuur:
- Dur au niveau des jambes et des fesses. J’ai donné une séance de yoga en plein air la veille, ça ne doit pas aider (mais quel plaisir d’enseigner de nouveau en vrai!)
- Dur de courir aussi quand tu as envie d’aller à la selle 😂
- Encore plus dur de tenir le rythme à la fin, car on avait démarré trop vite.
C’était chouette de croiser une famille de cygnes sur l’eau. Beaucoup moins chouette : l’horreur sur le haut des quais du Rhône! C’était vraiment la honte : bouteilles partout, restes d’apéro sur les jeux d’enfants, odeur d’urine… Les éboueurs étaient en train de tout nettoyer et les Lyonnais au réveil auront oublié pour mieux recommencer. Lyon, tu étais plus belle en confinement.

Fin de la Semaine 6 : Wahou, j’ai couru 181 km en Mai 😊 et courir reste encore un plaisir. Jusqu’ici le terrain était connu, le programme va se corser !