Et si je montais un studio de Yoga?

L’aventure Pandi Panda Yoga a démarré en 2019 à mon départ pour ma formation de Yoga en Inde. Le bébé s’est concrétisé par une vraie école, avec des murs et une vitrine début Janvier 2025! Petit blablablog pour répondre à quelques questions de professeurs de Yoga qui sont tentés par suivre le chemin et ouvrir leur studio de Yoga :-).

1. Par quoi je commence? J’ai un peu de mal à savoir par quoi il faut que je commence…

  • C’est normal, c’est difficile de savoir par où commencer! Est-ce que tu as déjà tes critères pour le lieu et ta vision de ton studio demain?  Est-ce que tu as déjà le lieu? Pour moi c’est la première chose à faire: définir & écrire comment sera ton école, tes valeurs, qui tu as envie d’accueillir, ce que tu as envie de proposer, ce que tu ne veux absolument pas faire. La finance vient ensuite au service du projet et ça t’aidera pour faire ton « business plan ».
  • Mon projet c’était de monter une école de Yoga et j’insiste pas un studio. Je voulais m’ôter ce côté business, de recherche de profit absolu tout en trouvant une liberté financière. C’est difficile de rendre le Yoga gratuit dans le monde actuel mais j’aimerais d’une certaine façon aider le monde à aller mieux en permettant aux élèves de se sentir bien dans leur basket et aux profs de partager leur passion.

« Un rêve sans plan n’est qu’un souhait » – Antoine de Saint Exupéry

  • Il faut te faire une to-do list et te lancer pour enclencher la démarche. Il y aura de toute façon trop de choses à faire donc UN PAS A LA FOIS, MAIS UN PAS QUAND MEME.  J’avais cette idée de monter un studio « un jour dans 10 ans », mais ça fait déjà des années que je construis le projet dans ma tête au fil de l’eau. Je regardais de temps en temps les locaux vides mais tout était trop cher, c’est quand j’ai vu « l’annonce » dans un super lieu au bon tarif que j’ai sauté le pas et tout le reste s’est enclenché ensuite.

2. Combien faut-il d’apport financier pour monter un projet dans ce domaine? Il faut monter un prévisionnel à présenter au banque je pense mais comment monter un prévisionnel ? Est-ce que je dois faire appel à des professionnels dans ce domaine ?

  • Oui, il faut faire un prévisionnel pour toi d’abord et savoir si ton projet est viable ou comment le rendre viable. Tu peux trouver des modèles de business plan sur Internet et même demander à ChatGpt de t’aider. Et ensuite éventuellement pour aller demander des sous à la banque (car ce n’est pas une obligation si tu as des économies).
  • Il faut faire appel à un pro quand tu ne sais pas ou que tu n’as pas le temps d’apprendre 🙂 Tu peux contacter un expert-comptable pour t’aider pour la partie prévisionnel ou montage de la boite. Je n’en ai pas un à recommander mais sur le site de la Gonette en page 13 de l’annuaire, tu as une liste! Il faut que je m’en occupe pour changer de statut juridique https://www.lagonette.org/wp-content/uploads/2025/09/Annuaire-BtoB-a-jour-du-05062025-1.pdf
  • Aussi si tu as des travaux à faire, moi je suis passée par une archi pour le chiffrage, l’accompagnement travaux & surtout pour les normes ERP. C’est important d’être aux normes, s’il t’arrive une tuile niveau assurance, mais c’est un coût en plus.

3. Question importante : après quelques mois d’ouverture de ton studio, est-ce que tu referais ?.

  • Des fois, quand j’en ai de partout je me demande pourquoi je me suis lancée là-dedans? Je me dis que je pourrais être en train de ne rien faire et me la couler douce! MAIS je sais aussi que ce n’est pas ma nature de ne rien faire et que ce projet je l’aurais fait tôt ou tard car c’était dans mes projets de vie de monter une école.
  • Il ne faut regretter que ce que l’on ne fait pas! En tout cas c’est un adage que je pratique beaucoup. Et même si demain on a un pépin, je serais contente du chemin et d’avoir trouvé le courage d’avoir fait ça!
  • Quand l’école où j’ai donné mes premiers cours de yoga aérien à fermer post Covid (Ananas & Asanas), j’avais regretté de ne pas pouvoir le reprendre. Mais ce n’était pas le bon moment dans ma vie, j’étais en plein changement de taf, mes enfants étaient encore petits, je n’enseignais que depuis quelque temps et surtout je n’avais pas les finances. En bref pour toi, tu peux demander où tu en es dans  le triptique : temps, énergie et finances ?

4. Et quels seraient les conseils que tu donnerais pour ce genre d’aventure ?

  • Prof de Yoga & Gérant de studio ce sont deux métiers complètement différents. Il faut en être conscient.e

Souvent je dis que je gérerais un resto de pizzas, ça serait pareil et c’est vrai. Toute mon adolescence, j’ai bossé dans la station-service de mes parents, j’ai géré un centre de loisirs pour enfants et je suis chef de projet dans la vie. Je fais les mêmes tâches aujourd’hui pour la gestion de l’école : nettoyage du magasin, recrutement, encaisser & satisfaire tout le monde, gestion du site internet etc… Ca n’a rien à voir avec ce qu’on apprend en Teacher Training. Ce sont des compétences et des galères que j’ai déjà largement vécues mais dans d’autres vies.

J’ai aussi eu la chance de faire une école de commerce et j’ai conscience que cela m’aide beaucoup pour la gestion financière, la communication. Si tu n’as pas ces compétences, forme toi ou demande de l’aide.

Par contre, être prof de Yoga pour gérer une école de Yoga c’est une valeur ajoutée et ça fait la différence. Je comprends les défis physiques et mentaux de mes élèves sur le tapis, je vis votre quotidien de prof. Je mets en pratique la philosophie du Yoga dans la gestion de l’école : la bienveillance, la dévotion, l’apprentissage et la discipline…

  • Se documenter un max pour savoir où tu vas, ce que tu dois faire

Je te conseille ce guide qui m’a bcp aidé très en amont du projet https://librairie.bpifrance-creation.fr/sante-bien-etre-beaute/294-devenir-professeur-de-yoga-ouvrir-un-studio-de-yoga.html

Il y a des podcast aussi sur le Yoga Business sur Spotify très bien faits, merci Nathalie: https://open.spotify.com/show/073OZaaUdQvkumcRyBT7mc?si=a9fef2d1b2794a88

  • Digitaliser, simplifier

La plateforme Eversport est mon meilleur ami & le site internet à côté.

  • Faire une chose à la fois mais faire quelque chose

Il y a tellement de trucs à faire que c’est dur de ne pas suffoquer et procrastiner. Je me fais mes listes et même quand j’ai la flemme, je pioche un truc dedans pour me lancer. Et si vraiment je suis trop naze, je vais glander un bon coup mais je reviens le lendemain au plus tard.

Comme on ne peut pas tout faire, il faut aussi garder ton énergie et parfois dire non à certains évènements, s’isoler du monde le temps de t’en sortir au risque d’exploser en vol.

  • Te faire accompagner si tu ne sais pas ou que tu n’as pas le temps

 Pour le reste je me fais entourer : j’ai fait appel à Charlotte pour nous aider encore plus dans la com, à Noémie pour la partie archi, Camille pour les extincteurs, à Audrey pour un tirage pour savoir les priorités à mettre en place et les points d’alerte, Sebastien pour les travaux, et mon mari fait beaucoup à la maison!

  • Avoir les reins solides  : toi en tant que personne et continuer à prendre soin de toi, d’avoir le soutien de ta famille moralement & financièrement.
  • Faire de ton mieux et kiffer 🙂

9 mois c’est encore jeune pour une ouverture et j’ai encore beaucoup à apprendre. J’aimerais me bloquer des créneaux pour anticiper davantage les posts sur les réseaux, faire régulièrement mes tableaux de bord de gestion etc. J’ai souvent la question qui me dérange : est-ce que ton studio marche? C’est quoi l’objectif? Cette question similaire je l’ai tous les jours au taf: est-ce que c’est rentable, c’est quoi la cible pour la clôture, est-ce que le processus est performant? On parle de Yoga, respirez un coup! Ce projet est un marathon, pas un sprint, il est dimensionné pour ne pas chercher la performance mais la bonne ambiance.

Je nous souhaite beaucoup d’abondance, beaucoup d’amour et beaucoup de travail et le reste viendra avec!

Play Kirtan, 4 jours au pays des hippies☮️

Comme je n’ai pas vraiment envie de revenir à la réalité, à part pour câliner ma petite famille, je prolonge mon stage de chants de mantras en vous le racontant ! Je rentre de 4 jours incroyables pour apprendre à organiser des cercles de mantras au centre Hridaya au chateau de Longeval, à seulement 1 heure de Lyon!

Résumé des épisodes précédents

Music is my soul

Depuis que je suis petite, je chante tout le temps: les Disney, Mariah Carey, les boys band comme Backstreet boys (oui, c’est plus de la pop musique). J’ai appris à jouer du piano petite aussi mais je n’aimais pas trop ça, j’étais contente d’arrêter. Moi je voulais faire de la guitare pour faire comme « Hélène et les garçons » mais je ne crois pas l’avoir dit à mes parents, on avait déjà de la chance qu’on nous offre des cours de piano! J’ai fini par prendre des cours de guitare/ chant, il y a environ 10 ans en cours privé puis en MJC quand mes enfants ont grandi et que j’ai pu prendre du temps pour moi. J’ai repris un peu de piano avec le COVID avec l’appli Simply Piano et chanter avec ma puce! Bref, j’ai aimé la musique bien avant d’aimer le « Yoga » et maintenant mes deux passions sont réunies!

Ma découverte des chants de mantras

J’ai découvert les chants de mantras lors du 1er teacher training en Inde en 2019, on chantait beaucoup de Om en harmonie et 2/3 mantras, c’était déjà chouette. C’est lors de mon 2ème teacher training en Grèce en 2023 que j’ai vraiment plongé. J’ai pleuré pendant un savasana en entendant notre prof Rachel chanter le mantra He ma Durga avec son harmonium, pourtant j’allais très bien!

Et ensuite Sandy, une autre super prof nous a proposé de guider quelques chants lors du kirtan pour le groupe. On aimait tellement ça qu’on a finit par créer un « band »/ groupe avec Joan, Fred et les Roomies. Tu trouveras tout une page dédiée sur le blog d’ailleurs avec les mantras du 300 heures.

Mes premiers cercles de mantras, un vaut mieux que zéro

Bref, en rentrant à Lyon après mon séjour en Grèce, j’ai acheté un harmonium dans la boutique Pick & Boch, quais de Saône et j’ai commencé organiser des cercles de mantras. On dépassait rarement les 6 personnes, mais c’est déjà énorme pour moi: ça m’a permis de faire découvrir cette pratique, partager un moment chouette avec des nouvelles têtes et surtout de m’obliger à prendre du temps pour pratiquer les chants à la guitare, à l’harmonium et d’enrichir mon répertoire. Je sentais quand même qu’il manquait deux, trois tips pour les guider et j’avais envie d’aller plus loin dans le kiff.

Mais c’est quoi des mantras? Une pratique de Yoga comme une autre!

Les cercles de mantras, également appelé kirtans ou bhajan font partie du Bhakti Yoga, le Yoga de la dévotion. Les chants de mantras sont très souvent en sanskrit. Tu as l’impression de ne rien comprendre à ce que tu racontes et en même temps on s’en fiche! Le plus important, c’est de produire les vibrations ou de ressentir les vibrations émises par les autres qui vont te permettre de détendre et aussi de ressentir différentes émotions selon la divinité invoquée, ton état du moment (exemple tu peux chanter un mantra doux pour te calmer avec Durga ou un mantra plus joyeux avec Shiva).

Le centre Hridaya, « a whole new world »!

Ma roomie Nhulan d’Inde s’était arrêtée un soir à la maison avant d’aller faire un stage de yoga au centre Hridaya. J’ai jeté un oeil sur la page et j’ai vu qu’ils organisaient une formation spécifiquement pour guider les kirtans! J’ai hésité car je n’ai trouvé aucune page instagram sur le prof Kilian ni sur sa musique, j’avais peur que ça soit « trop perché ».

Mais comme je n’arrêtais pas de retourner sur le site, j’ai fini par me dire que je devais y aller. Je n’avais pas d’excuses : ce n’était pas cher, c’était à côté de chez moi, le programme semblait technique comme j’aime avec des pré-requis à la guitare ce qui signifiait que j’allais pouvoir jouer avec d’autres personnes et surtout je pouvais camper https://hridaya-yoga.com/fr/play-kirtan/

Lors de mon 1er contact avec le centre par téléphone, j’ai compris que j’allais plonger dans une autre dynamique. J’ai appelé entre deux réunions. Je sentais la personne au bout du fil d’un calme absolu quand moi je parlais à 50 à l’heure pour demander jusqu’à quelle heure on pouvait nous récupérer à la gare. Je voulais optimiser au max mon temps sur Lyon avant d’y aller mais j’ai fini par accepter que : courir pour faire du Yoga n’avait pas de sens.

En arrivant au centre, plusieurs choses me frappent :

  • On ne parle qu’anglais ici, j’adore!
  • Euuuh, les deux premiers membres du groupe que je rencontre me font un « hug » pour faire connaissance! On sent que c’est vraiment sans arrière pensée et que c’est vraiment plein de love pour t’accueillir. Ici, tout le monde fait pareil. Par contre, les gars font 3 têtes de plus de moi, du coup, je me sens submergée.
  • Je peux planter ma tente en pleine forêt, où j’ai envie! Ya une zone boisée dédiée certes mais quand même. Je balance ma tente 2 secondes et c’est parti, la libertéééé! C’est l’enfant scoute en moi qui est contente.
  • Les repas sont vegans et incroyablement bons (c’est pas du tout keto mais on ne peut pas tout avoir)
  • Comme au Japon, tout est confiance : pas de liste pour la cantine, tu peux laisser trainer tes affaires partout sans te poser de questions.

Faire du Yoga, chanter, jouer de la musique et recommencer

L’ambiance s’annonce intimiste, internationale & musicale

On découvre (presque) avec déception que nous ne sommes que 4 élèves : un australien qui vit vers Dijon, un allemand qui vient de quitter son job, une belge flamande (ouf une autre fille) et un autrichien. Un autre Karma Yogi allemand est aussi avec nous pour participer et « coordonner » le stage. Le prof Kilian, est Allemand et vit en Espagne, il a fait une looongue route pour venir. On a de la percussion, plein de guitares, un saxophone et un harmonium, ca va être chouette! Pour briser la glace, on commence directement par partager chacun notre tour un mantra qu’on aime, très efficace et super chouette pour découvrir le monde de chacun.

Les jours filent et la bulle se construit

  • Lever 6h45 max pour être dans le hall à 7h pour la méditation, soit 1 heure de torture quand tu t’appelles Miora et que tu es incapable de méditer sans t’endormir au bout de 2 mn. Mais je fais acte de présence et ce silence me fait du bien.
  • 9h le moment préféré de ma journée, on commence toujours par un temps d’interiorisation puis un chant de mantras d’environ 10 mn. J’ignorais qu’on pouvait les faire durer aussi longtemps!
  • Après ca pique, on rentre dans les techniques musicales : les différents rythmes, comment transposer, les demis-tons, les harmonies etc…Tu sais les cours de solfège qui te paraissent chiants et qui souvent te font arrêter l’apprentissage de la musique? Mais bon là on sent que c’est le minimum vital pour progresser. Heureusement, c’est mis en pratique. Je retiens surtout les marches en ronde à se taper dessus pour intégrer les rythmes dans notre corps, de l’extérieur ça doit être vraiment bizarre à regarder!
  • Pause déj et un temps un peu chill qui nous permet de faire plus connaissance avec chacun du groupe. Finalement c’est cool un petit groupe pour vraiment prendre le temps de discuter avec tout le monde.
  • On reprend par un cours de Hridaya Hatha Yoga où les poses sont tenues suuuuper longtemps, c’est lent et c’est chaud patate en fait. Ca me change du vinyasa où on reste max 30 secondes dans les postures et on enchaîne! On a aussi fait les salutations au soleil en chantant / bafouillant les noms védiques des postures
  • La récompense c’est le savasana quand on peut faire dodo avec le prof qui nous chante un mantra, j’ai l’impression d’avoir 5 ans et qu’on me chante une berceuse dans mon sommeil, j’adore
  • On reprend un peu de théorie sur l’histoire des divinités (un vrai feu de l’amour en fait ), les différents mantras et comment préparer sa playlist etc…
  • On remange (même qu’on peut se resservir après le gong!)
  • Et après c’est reherseal/ répétitions : on se prépare pour participer le samedi soir au Bhajan, le cercle de mantras de la communauté qui a l’air super connu avec toujours plein de monde qui vient, il y a un peu de pression mais ce n »est pas le pays pour stresser!

Love, Joy, Expression

Tout naturellement, le groupe avec le prof inclus se forme et s’amuse. On joue chaque chants de mantras, doucement puis de plus en plus vite jusqu’à parfois de rythmes effrénés incroyables pour ensuite revenir tout doux et surtout laisser place au silence (magique) qui suit. On joue avec plaisir comme si on se connaissait depuis des années! Nos voix sont tous différentes et se complètent bien. Mon téléphone est saturé avec des chants entre 10 à 15 minutes! Petit extrait ici :

Je prends ma place à l’harmonium car les mecs sont forts à la guitare et à la percussion. Merci le COVID de m’avoir permis de reprendre le piano! On s’échange nos mantras, on en découvre plein du prof, mon carnet de notes se remplit à une vitesse grand V et mon petit cœur avec! Je dors de plus en plus profondément la nuit malgré que je sois (presque) seule dans la forêt (les autres du groupe dorment en dortoir).

Yoga & business/ marketing, deux mondes à part?

Les gars découvrent avec surprise que j’ai un index dans mon carnet de chants de mantras… J’ai regroupé et enrichit au fil du temps mes notes dans un seul endroit en mode bullet journal. Ce qui me surprend, c’est que ça les surprend! Ah oui, pardon, je suis manager / chef de projets, j’aime bien quand c’est carré et structuré😅. Ca leur donne des idées, l’un deux achète un carnet le lendemain 😁.

Je retiens surtout de nos discussions ces sacrés dilemmes chez les profs :

  • Enseigner le Yoga sans être un pro du marketing ni la volonté d’être sur les réseaux sociaux ?
  • Enseigner le Yoga pour en vivre pleinement ?
  • C’est quoi mon but dans la vie et qu’est ce que j’ai envie de faire?

Je me sens chanceuse d’avoir trouvé mes réponses à ces questions et mes valeurs. En même temps, je suis la plus âgée du groupe (sauf le prof), ça peut expliquer! Je ressens aussi plein de gratitude d’avoir fait une école de commerce et d’ingé qui m’ont donné plein d’outils pour faire grandir mes moultes vies en parallèle : créer un site, monter une boite, tenir une page insta, déléguer quand il y a besoin, bosser en mode agile et ne pas attendre qu’un projet soit parfait pour le lancer… Je commence aussi à sentir le devoir d’aller aider les autres sur le sujet car je trouve ça vraiment dommage que leurs qualités ne soit pas partagées davantage au reste du monde.

Le grand soir : chante avec le coeur, écoute avec le coeur !

Le Bhajan du samedi soir est arrivé. Il y a effectivement beaucoup de monde et surtout beaucoup de matériel pro : des micros, de quoi faire enregistrer pour un live-stream, des caméras. C‘est un peu moins chill que ce que je pensais en fait cette affaire!

Et forcément je commence à voir des problèmes là où il n’y en pas avec le stress : je dois jouer avec un autre harmonium que celui avec lequel on a répété, nos places sont désignées donc pas comme à la répétition, l’eau de ma gourde est beaucoup trop chaude comment je vais faire pour boire? MAIS heureusement, on est en deuxième partie! ll y a le groupe habituel avant nous, dirigé par Mehdi, un magicien des kirtans! Tout le monde chantaient, certains dansaient, j’ai étonné de voir deux personnes faire un headstand. Mehdi a dit cette phrase qui m’a détendue : « Sing with your heart, listen with your heart ».

Quand c’était notre tour, on a forcément fait quelques erreurs mais on a joué avec le cœur! J’ai adoré chanter, pour et avec tous ces gens, mais au final j’ai préféré tous les moments en mode intimiste où on jouait et on s’amusait juste entre nous.

What’s next?

Quelle valeur des diplômes Yoga Alliance?

C’est le seul stage que j’ai fait jusqu’ici où je n’ai aucune certification à la clé. Juste le plaisir de participer, d’être pleinement présente dans le moment. Pourtant, on a appris tellement de choses théoriques et pratiques sur 4 jours qu’ils pourraient en faire un diplôme 25 H Yoga Alliance facilement. Mais ce n’est clairement pas dans les valeurs de la maison!

Faire grandir les cercles de mantras

Forcément, je vais continuer à organiser des cercles de mantras parce que j’adore ça, sans aucune attente sur le nombre de personnes qu’on sera. Je mets un point d’honneur à garder ces séances sur don libre pour rester dans la philosophie de la dévotion, voire à faire don à une asso qu’on choisirait chaque mois.

Une partie de moi a quand même très envie de populariser la pratique, donc voici le début de ma liste pour l’univers pour la prochaine décennie à venir : organiser des cercles dans les lieux publics (j’ai le théâtre antique ou celui de la part dieu en tête), faire un/ des albums avec les mantras avec tous mes copains (dont un en mode berceuse pour adulte/ enfants), publier un joli carnet qui regroupe mes mantras préférés avec des images stylés des divinités et des accords déjà dedans parce que je galère à en trouver, aider les autres que j’ai rencontré dans leur communication pour faire connaitre leur activité… Pour l’instant, je focuse sur faire grandir le bébé Panda en tant qu’école mais les deux vont de pair pour l’âme de l’école.

Trouver mon refuge

Quand j’étais petite, on a été refugié quelques jours ou mois, je ne sais plus, dans le couvent des Carmélites où vit une tante en raison de l’instabilité politique à Madagascar. Je me souviens que je m’y étais sentie en sécurité et en paix au milieu des bonnes sœurs avec leur rythme de vie et leur autonomie. J’ai retrouvé ce même sentiment de tranquillité au centre.

Je reviendrais certainement participer aux chants de mantras du Samedi soir et dormir sur place avant de rentrer faire du Yoga le Dimanche (si jamais ça te dit, tu m’écris!), je reviendrais aussi tester leurs méditations silencieuses de 3 jours puis de 10 jours quand je me sentirais prête!

Le dur retour à la réalité

J’ai quand même le sentiment de faire des sauts d’un monde à l’autre, de plus en plus grand et de plus en plus souvent et d’avoir besoin de plus de temps pour digérer mes émotions. D’un côté, il y a le rythme de l’entreprise avec des réunions de 9h à 18h où les gens auraient besoin de se détendre (parce qu’on ne sauve pas des vies les gars!). De l’autre côté, il y a celui des bulles des retraites de yoga ou de massages (où parfois j’aimerais que le gens s’activent).

Je pense que ces deux mondes parallèles ont chacun des choses à apporter à l’autre et j’aime être le pont entre ces deux univers. Tu vois la réunion Teams du Lundi matin en mode Yoga & Mantras?

  • Un petit gong du bol pour démarrer la réunion
  • Un petit temps d’intériorisation en fermant les yeux (que quelqu’un interromprait en disant : « j’ai pas le son! », normal faut faire silence lol)
  • Poser l’intention du meeting du jour (J’écoute avec le cœur. Même si j’aime pas mon collègue? Surtout si tu n’aimes ton collègue pardi)
  • Un petit chant de mantra pour demander à Ganesha d’enlever les éventuels obstacles et autres bugs liés à la montée de version de Microsoft
  • Et on attaque sur le cadencement du calendrier de déploiement de l’ERP pour la Suisse (en posture du Lotus ou debout parce que c’est mieux pour les hanches!)
  • Pour signaler par trois OM qu’il est temps de finir la réunion!

Bref, j’arrête de craquer! On se retrouve très vite pour un prochain cercle de mantras sur Lyon ou ailleurs ?

Ma formation au Massage Traditionnel Indien, la nouvelle aventure

Pourquoi je me lance là-dedans

Pendant ma sarcoïdose, mon naturopathe m’a conseillé de faire plus de trucs avec mes mains, pour solliciter un peu moins mon cerveau qui tourne toujours à bloc :-). La céramique, la peinture ou le jardinage ne m’attirant pas du tout, je me suis dit que c’était la bonne occasion de me lancer dans les massages. J’ai grandi en voyant mes parents se faire masser, j’ai massé mes enfants depuis qu’ils sont bébés et ils me massent aussi de temps en temps (surtout après un marathon, c’est trop bien, ça fait partir les courbatures).

J’avais découvert le massage ayurvédique, le massage Abhyanga à l’huile chaude, pendant ma formation de prof de yoga en Inde. J’avoue que j’ai passé les 3 jours de repos au spa tellement j’adorais ça.

J’ai choisi l’école Yogsansara sur les avis google: un voyage en inde sans bouger de Paris, une école spécialisée en ayurvéda… Le programme de formation incluait aussi la pratique de Yoga, le tout à petit prix, je signais direct!

3 jours de détente : à masser et se faire masser

Franchement, c’est le genre de programme de vacances que j’aime. Tous les matins, on commence par une pratique de Yoga. J’ai découvert le Kundalini Yoga matinal où tu danses les yeux fermés. Le prof dit toutes les postures en sanskrit comme à l’ashram de Mysore, j’adoore!

Le Shavasana dure une éternité: le 1er jour j’étais surexcitée, j’avais hâte de masser, je m’inquiétais de savoir pourquoi ça durait aussi longtemps, si on allait avoir le temps de tout faire, etc…et j’ai fini par me dire : FAIS CONFIANCE. Les jours suivants, j’ai accepté de me poser.

Le matin, le prof Rajeev Pant montre une partie du protocole de massage sur un élève et ensuite on applique les unes sur les autres. Notre petit groupe est constitué uniquement de femmes, de tout horizon avec des physiques très différents ce qui est pratique pour pratiquer!

L’après midi, il nous présentait un aspect théorique et philosophique : les chakras, les doshas, les contre-indications, etc… Nous avions la chance d’écouter un sage qui a beaucoup d’humour et d’humilité : il sait tellement de choses et a vécu plein de vies en Inde d’astrologue, de guru…

Observer et progresser

La première matinée, je ne comprenais rien! J’étais rassurée de ne pas être la seule. Je suis mécaniquement, je me sens maladroite et je pose plein de questions! Le deuxième jour, j’applique plus facilement et je commence à discuter en massant les autres. Le troisième jour, on revoit tout le protocole et je me sens un peu rassurée.

Le prof circule, se pose tranquillement (en grignotant des trucs qui sentent trop bons) et nous observe. Comme il est praticien en ayurvéda depuis des années, il sait plein de trucs sur nous sans qu’on ait besoin de raconter: en faisant un massage il indique une problématique d’une élève. Il reconnait mon dosha « Vatta Pitha » et me dit que je retiens vite! C’est très frustrant parce que je ne savais même pas ce que j’étais, j’ai du faire le questionnaire en ligne pour le savoir. D’ailleurs, tu peux faire le test pour connaître ton dosha ici, c’est super intéressant pour en savoir plus sur soi.

Le point forts du stage: respecter le côté traditionnel du massage

Les massages étaient au sol, avec un tapis spécial, ce qui permet de mieux utiliser tout son corps pour les massages et favorise un meilleur ancrage pour le receveur et le donneur. J’ai eu des énormes courbatures aux fesses le deuxième jour, tellement c’est physique! J’avais longtemps hésité à prendre une table de massage pour m’entraîner avant mais ça ne s’était pas fait, il n’y a pas de hasard 🙂

L’huile de massage ayurvédique utilisée était à base d’huile de sésame. Elle est produite en Inde selon une recette tirée d’un texte antique (129€ le litre tout de même). Elle est chauffée avec un chauffe huile en cuivre que je trouve magnifique.

On a écouté des chants mantras tout au long des 3 jours et le prof les chantonnait de temps en temps.

Il n’y a pas de livret de formations. Tout se fait par oral, il faut bien prendre ses notes!

Le dernier jour, on a même droit à une petite cérémonie de clôture! Le prof nous colle un grain de riz sur le front qui symbolise la connaissance, nous noue à notre bras gauche un cordon pour la protection et nous remet une attestation.

Ce que je retiens de ce voyage

On peut partir en Inde en restant en plein Paris!

J’ai découvert les doshas qui me permettent de mieux comprendre qui je suis, à savoir que je suis constituée pour être une pile électrique qui va vite! Le plus important c’est de prévenir les éventuels déséquilibres que cela peut causer sans chercher à me changer.

Le massage rejoint une approche globale pour prendre soin de soi, avec une bonne alimentation, une hygiène de vie. J’ai bien aimé que le prof rappelle l’importance d’éviter le sucre ou la viande (#cetogene)

Ce n’est pas un nouveau virage en soi, c’est finalement une continuité pour moi par rapport au Yoga. Ca reste quand même le début d’un nouveau chemin où il y a plein de choses à découvrir! D’autant que l’école propose plein d’autres formations: le massage yoga thaï, le massage du visage, la cuisine ayurvédique…

Mais d’abord, place à la pratique! Appel à cobaye!

C’est le plus important. Il faut pratiquer, pratiquer, pratiquer 🤗

Forcément, ma petite famille sert activement de cobayes et trouve ça « incroyable » (enfin, ma fille surtout!) Pour me lancer et pratiquer, je propose les 30 premières séances à 40€, avec 20 mn de Yoga et 1h de massage. En prime, je peux maintenant recevoir chez moi, à Villeurbanne, après moultes paperasses administratives!

N’hésite pas à me contacter si tu réserver ta séance ou partage l’info à ton entourage.