Le 25.08.2019, c’était au tour de mon groupe de guider la pratique du matin! On était par équipe de 4, tirée au sort. Chacun a 30 minutes devant la classe entière (soit 20 personnes avec un œil aguerri) et jugé par le prof Rakeshou. A la fin, chacun aura une note sur 100 basée sur 20 critères. Ça sent le stress assuré!
Pourtant, le résultat n’est pas un enjeu pour la certification. Ce qui compte c’est ce qu’on aura préparé, ce qu’on va donner et les remarques sur ce qu’on doit améliorer. J’adore vraiment ce concept!

Dream Team Yoga
Coup de chance, le tirage au sort a réuni dans mon équipe les 4 personnes les plus dynamiques et souriantes du groupe! Pas de bol pour les autres, cela promettait une séance de Yoga, qui allait envoyer du lourd et les faire souffrir!
Dans la Team :

- Briana, une prof de Danse originaire des US qui vit à Bruxelles, d’une souplesse de folie
- Séverine, une institutrice de CE1, qui est à fond dans l’Ashtanga Yoga (ça a l’air dur comme forme de Yoga)
- Eyzak, un des seuls mecs du groupe (assez fou pour avoir commencer médecine a plus de 30 ans) super grand, super baraque et qui a toujours la banane, venant d’Angleterre
- Et moi 🙂
Passer un 25 août, c’est délicat…
Coup de chance également de ne pas passer en premier. Nous avions plus de temps pour nous préparer. Nous étions les 3ème à passer, on a pu apprendre des erreurs des équipes précédentes : changer l’organisation des tapis pour resserrer les rangs, porter le t-shirt de l’école pour qu’on nous identifie, soigner l’ouverture de la séance, aligner le plus d’élèves possible…
Par contre, il y a un inconvénient à guider une pratique ce jour là: il n’y a plus l’effet découverte de classe et les gens sont vraiment fatigués!
Une préparation fluide
On s’est vu 3 à 4 fois dans la semaine pour préparer avec l’équipe. Chacun de nous est exigeant, envers lui-même d’abord et envers la classe à mener. Je craignais qu’on se prenne la tête parce qu’on est tous plein d’énergie. Au final, on était vite d’accord sur ce qu’on allait faire et chacun s’est donné à fond pour la préparation.
Le thème de notre classe:
“When you let go, you CREATE SPACE for something better”.
Je galère quand même à faire rentrer ma séquence dans ma tête, je fais la partie sur les twists et back-bends. Les explications de twists (torsions), ça fout un bordel dans le cerveau (déjà que je rame avec gauche droite)! Mais j’avais accepté de sortir de ma zone de confort. Au fond, j’étais surtout stressée de ne pas faire honneur à cette chouette équipe. En même temps, j’avais tout leur soutien!

Le Jour J : Enjoy & Have Fun
6h30: C’est parti. Sur l’estrade, 4 larges sourires ouvrent la séance avec un Om et un mantra d’ouverture plein d’énergie qui résonnent dans le Shallah. Le ton est donné, la séance va être chouette, je le sens!

Briana ouvre le bal, elle enchaîne les séquences comme une danse fluide et une voix mélodieuse. Séverine poursuit avec un éventail de postures challengeantes mais son dynamisme donne envie de la suivre (on a envie d’être à leur place pour pratiquer). Je profite de leurs passages pour respirer profondément et aligner plein d’élèves.
Puis vient mon tour, je ne sais pas trop comment le décrire: j’étais légère! Je craignais d’aller trop vite, que ma séquence soit trop courte, que je respire trop vite. Sans lunettes, je ne voyais pas trop la tête des gens du fond (ça m’arrangeait!)

J’ai pris mon temps, j’ai savouré le moment, j’ai dit des petites phrases pour les faire rire. Je voyais à leur tête qu’ils étaient crevés après une heure de séance intense avec Briana et Séverine! Je devais continuer à les tenir pour qu’ils me suivent, en parlant français.
Je me suis marrée quand je leur ai fait faire une pompe depuis le sol après la posture du Sphynx. Ils ne s’y attendaient pas et sont restés au sol, mais on a recommencé et j’ai dit du fond du coeur: Inspirrrreerr, chaturangaaaa!!
Eyzac a finit en beauté et en longueur (on était à plus de 2 heures de séance, les pauvres) avec une voix grave et douce pour le repos.
Trop envie de recommencer!
C’était une super expérience, tout le monde applaudit à la fin (on le fait pour tous les groupes hein) et vient nous faire des calins ! Le prof, comme à son habitude, fait surtout des compliments, notamment sur l’énergie du groupe et la préparation. Il souligne mon humour sarcastique. Il se contente de quelques remarques pour qu’on progresse comme : ne pas hésiter à aligner encore plus de monde, proposer plus de variations.
Bref, c’est passé trop vite mais qu’est ce que c’était bien! J’ai apprécié d’être créative pour séquencer mon flow, de pouvoir emmener les autres avec mon dynamisme. Maintenant, je sais que le Viniyasa c’est vraiment fait pour moi et que j’ai hâte de recommencer à mener un cours!
